Allez donc promener le chien !

Les 600 policiers du Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP) sont sélectionnés après des tests physiques et psychologiques drastiques, puis entrainés pour assurer des missions de protection rapprochée et d'accompagnement de sécurité au profit des dirigeants ou ex-dirigeants de la République française, de ses hôtes étrangers ou bien encore de personnalités spécialement menacées.

Un article du TimesOnline (daté du 4 mai 2009) rapporte que ces policiers sur-entrainés en ont assez d'être traités comme des domestiques par les personnalités qu'ils sont sensés protéger. Selon les syndicats de police, les agents du SPHP sont souvent affectés par un système sans contrôle à des personnalités peu menacées, comme des politiques de second ordre, des journalistes, des hommes d'affaires ou des footballeurs qui en bénéficient aux frais des contribuables.

Certains de ces agents rapportent qu'on leur demande parfois d'aller promener le chien, chercher une baguette, ou conduire les épouses quand elles vont faire du shopping. Autres exemples cités : Ingrid Betancourt s'est vue allouer deux gardes du corps à son retour (73 238 euros pour 9 mois) alors qu'elle ne semble pas courir de danger en France. Michel Charasse, ancien ministre des finances, est protégé en permanence par 4 policiers alors que sa dernière nomination remonte à 1992. Ségolène Royal, candidate socialiste aux présidentielles de 2007, a deux gardes du corps. Quand on a suggéré de réduire sa protection en début d'année, elle en fit une telle histoire que l'idée a été abandonnée.

La querelle a provoqué une restructuration de la protection des VIP, qui devrait mener à une réduction du nombre de gardes du corps alloués par le ministère de l'intérieur. Les agents ainsi libérés seront transférés au Groupe de Sécurité du Président de la République dont les 80 agents disent être épuisés par les besoins de protection de N. Sarkozy.

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