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Bits and Bobs
28 mai 2015

L'Inde fond...

Une vague de chaleur frappe l'Inde en ce moment : tous les records de température ont été battus en ce mois de mai avec 47,6°C enregistrés à Titlagarh dans le district de Balangir. Naturellement, comme lors de la canicule de 2003 en France, le nombre de victimes dues à cette vague de chaleur est terrible : plus de 1100 morts enregistrés.

Même les routes fondent...

heatwave2

Source

 

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9 juin 2014

Ecoutez...

Voici un article publié en novembre 2012, que je gardais sous le coude depuis presque deux ans pour le traduire... Ce long week-end a été l'occasion...

Nous commencerons dans un champ de maïs, un champ de maïs de l'Iowa à la fin de l'été, par une belle journée. Le maïs est haut. L'air est chatoyant. Il manque juste quelque chose, et c'est quelque chose d'énorme...

... un truc vraiment énorme, mais je ne vous dirai pas ce que c'est, pas tout de suite.

A la place, faisons un détour. Nous reviendrons dans le champ de maïs dans une minute mais pour rendre les choses intéressantes, nous allons sauter de l'autre côté du monde, dans un parc public près de Cape Town, Afrique du Sud, où vous remarquerez un cube, un cube de métal posé là dans l'herbe.

Mais1

 

Ce cube a été posé là par David Liittschwager, photographe, qui a passé plusieurs années à voyager dans le monde, posant son cube d'un pied-cube (0.03 m3) dans des jardins, des torrents, des parcs, des forêts, des océans, puis photographiant tout ce qui passait dedans. Scarabées, criquets, poissons, araignées, vers, oiseaux... tout ce qui était assez gros pour être vu à l'oeil nu, il l'a capturé et photographié. Voici ce qu'il a trouvé dans son cube au Cap en 24 heures :

mais2

 

Il y a 30 plantes différentes dans ce pied carré d'herbe (0.09 m2) et environ 70 insectes différents. Et mieux, selon un chercheur en Angleterre, "Si nous déplaçons le cube de 3 mètres, nous pourrons avoir une différence de 50% des plantes rencontrées. Si nous le déplaçons en haut de la colline, nous pourrions ne trouver aucune de ces espèces". Les populations changent complètement à quelques mètres de distance et c'est sans compter sur les champignons, microbes et autres petites bestioles que Liittschwager et son équipe ne pouvaient voir.

Un autre exemple : voici le cube placé à 30 mètres du sol, dans les branches supérieures d'un figuier Strangler au Costa Rica. Nous sommes en l'air maintenant, surplombant une vallée.

mais3

 

Que se passe-t-il ici ? Plus de 150 plantes et animaux différents vivent ou sont passés dans le cube : des oiseaux, des scarabées, des mouches, des papillons, des insectes, des insectes, et encore des insectes...

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E.O. Wilson, le biologiste de Harvard qui a rédigé l'introduction de ce livre de David Liittschwager, explique que ce sont les gros animaux qui attirent notre attention. Mais si nous nous baissions et que nous examinions une petite surface de sol, "progressivement, les plus petits habitants, bien plus nombreux, commencent à les éclipser". Il y a les bestioles qui aèrent le sol, qui pollinisent, qui nettoient. Il y en a des tas et des tas et des tas.

Retour dans le champ de maïs
Ce qui nous ramène dans l'Iowa, où mon collègue Craig Childs, journaliste scientifique de la radio publique NPR décida de vivre une petite aventure. Comme il le raconte dans son nouveau livre Apocalyptic Planet, il a recruté son ami Angus et, ensemble, ils ont décidé de passer deux nuits et trois jours ("nous appellerons ça un long week-end) dans une ferme de 240 ha dans le comté de Grundy. Le but était de s'installer au milieu des épis de maïs (il y en aurait mille milliards dans l'Iowa) pour voir ce qui vivait là. En d'autres termes, un recencement à la Liittschwager.

Les champs de maïs, toutefois, ne sont pas des parcs nationaux ou des forêts vierges. Les maïsiculteurs élèvent du maïs. Tout ce qui peut manger le maïs, blesser le maïs, gêner le maïs est tué. Leur maïs est sélectionné pour combattre les nuisibles. Le sol est pulvérisé. Les épis sont pulvérisés. Aussi, comme David, Craig se demandait "qu'est ce que je vais trouver ?"

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La réponse m'a stupéfait : il n'a presque rien trouvé. "J'écoutais et je n'entendais rien, pas un oiseau, pas le bruit d'un insecte."

Il n'y avait pas d'abeilles. L'air, le sol semblaient vides. Il a trouvé une fourmi "si petite qu'on n'aurait pas pu l'épingler sur un tableau d'insectes". Un peu plus tard, en rampant dans une autre ligne de maïs, il a trouvé un champignon "de la taille d'un pépin de pomme". Puis, encore un peu plus tard, une araignée qui mangeait un tipule (un cousin). Une seule araignée rouge "de la taille d'un grain de poussière qui s'empressait sur la terre nue", quelques sauterelles, et c'est tout. Bien qu'il ait rampé et rampé, il n'a rien trouvé d'autre.

"On se serait cru sur une autre planète, un monde stérile".

mais6

 

Pourtant, il y a 100 ans, ces mêmes champs, ces prairies, abritaient 300 espèces de plantes, 60 mammifères, 300 oiseaux et des centaines d'insectes. Ce sol était le plus riche, le plus fertile de l'état. Et maintenant, dans ces parcelles, il n'y littéralement plus rien sinon une seule espèce vivante. Nous avons gommé tout le reste.

Nous avons besoin de nous nourrir bien sûr. Mais nous avons besoin de ces petites créatures qui amènent la vie sur Terre. Il y a quelque chose d'étrange dans cette ferme qui crée intentionnellement un désert biologique pour produire de la nourriture pour une seule espèce : nous. C'est efficace, oui. Mais c'est tellement efficace qu'il manque les fourmis, il manque les abeilles, même les oiseaux sont absents. Quelque chose ne va pas. Nos champs de maïs sont trop silencieux."

Source

17 avril 2014

Le retour d'El Niño ?

Selon différents articles parus récemment et en particulier celui de Slate.fr :

Les probabilités sont de plus en plus fortes qu'El Niño soit de retour en 2014 –et selon de nouvelles prévisions météo, le phénomène pourrait même être particulièrement vigoureux.
[...]
Les météorologues sont de plus en plus convaincus qu'El Niño sera particulièrement fort cette année, car, à plusieurs mètres sous la surface de l'Océan Pacifique, on observe des masses d'eau exceptionnellement chaudes :

FT-140407-ElNino

La grosse tâche rouge, c'est une énorme nappe d'eau anormalement chaude
s'étendant actuellement à près de 100 mètres sous la surface de l'Océan Pacifique
et d'une surface assez conséquente pour recouvrir les États-Unis. 

Comme je [Eric Holthaus, l'auteur de l'article] l'écrivais à l'automne dernier, le prochain El Niño pourrait suffire à faire de 2014 l'année la plus chaude jamais répertoriée, et 2015 pourrait même l'être encore davantage.

A en croire le site de "les Echos" :

l’éventualité [du retour d'El Niño] inquiète les opérateurs : à l’exception du riz, l’ensemble des produits agricoles affiche de nettes progressions sur les marchés depuis le début de l’année, en raison de conditions météorologiques exceptionnelles en Amérique latine et des tensions en Ukraine. Le blé est en hausse de 12%, le maïs de 13%, le cacao de 10%, l’huile de palme de 7%. Sans parler du café arabica, dont les cours ont bondi de 75%. Certes, les cours du blé sont aujourd’hui inférieurs de 25% à leur pic historique de 2012, mais le souvenir de la flambée des prix agricoles cette année-là reste prégnant.

Sources : Slate et Les Echos, deux articles qui méritent d'être lus dans leur intégralité.

9 avril 2014

L'évènement Carrington

Voici un article que j'ai failli intituler "Vous aimez les aurores boréales ?" et puis, je me suis dit que le sujet n'était vraiment pas drôle...

flare

Quelques extraits traduits d'un article du Telegraph :

[...] Au cours des dernières décennies, il est devenu clair que notre voisinage cosmique n'était pas aussi affable que nous le pensions. Dans les années 1980 par exemple, il a été confirmé que la Terre avait été frappée à plusieurs reprises dans son histoire par des objets spaciaux - pas assez gros pour la stériliser complètement, mais quelquefois assez gros pour changer le cours de la vie pour toujours. Le plus célèbre d'entre eux a été, il y a 65 millions d'années, la collision avec un astéroïde de 9 km de diamètre dont la chute près de la côte mexicaine a causé la disparition des dinosaures.

Mais ce ne sont pas seulement les météorites que nous devons craindre. Des chercheurs japonais ont découvert grâce à l'étude des cernes des arbres que pendant l'année 775 la Terre avait été frappée par une éruption solaire colossale. Les scientifiques ont constaté un pic de carbone 14 radioactif dans les cèdres anciens qu'ils étudiaient. En Finlande, Ilya Usoskin et ses collègues ont constaté le même pic de l'autre côté de la planète. L'une des théories est que cela aurait été causé par l'explosion d'une étoile voisine - une supernova - qui aurait balayé la Terre de radiations.
Le problème, dit Usoskin, était qu'ils ne touvaient aucun signe d'un reste de supernova à la distance requise dans le ciel.
[...] Mais il existe des comptes-rendus datant d'il y a 1238 ans, non pas d'une "nouvelle étoile" brillante, mais des cieux qui prennent feu comme le disait Roger de Wendover (un chroniqueur anglais) : "des signes enflammés et effrayants ont été vus dans le ciel après le coucher du soleil ; et des serpents sont apparus dans le Sussex, comme s'ils avaient jailli du sol, à l'étonnement de tous."
Ce fut, dit Usoskin, probablement le compte-rendu d'une aurore boréale, les "lumières du nord". "Quiconque a vu des aurores boréales sait qu'elles ressemblent à des serpents," a déclaré le scientifique finlandais au New Scientist. Sa conclusion est que la Terre a été frappée par une énorme masse de particules chargées, éjectées par le Soleil. 

C'est loin d'être un cas isolé : ces éruptions se produisent tous les quelques siècles environ. De fin août à début septembre en 1859, la Terre a été frappée par une tempête de moindre intensité qui a eu des effets tout aussi dramatiques. Appelée l'Evènement Carrington, d'après l'astronome qui l'a pleinement documentée, la tempête solaire a réveillé les mineurs de la ruée vers l'or californienne dans leurs tentes. Les aurores boréales ont été vues aussi loin que dans le Queensland au nord de l'hémisphère sud, et jusqu'à Washington DC au sud de l'hémisphère nord.

Comme pour la tempête de 750, le principal impact sur l'homme a été un beau spectacle lumineux : il n'existe aucune preuve que les tempêtes solaires de cette intensité peuvent affecter directement la vie. Mais il y avait aussi un avant-goût glacial de ce qui se passerait si un tel événement venait à se répéter aujourd'hui. Le déferlement de particules chargées eu un impact dramatique sur le système télégraphique naissant dans le monde entier. Ce que l'auteur Tom Standage a appelé «l'Internet victorien» a été pratiquement détruit : les fils télégraphiques ont été court-circuités, les câbles en cuivre ont fondu et certains opérateurs ont reçu de mauvais chocs électriques.

Le monde de 1859 était encore un monde de chevaux-vapeur, de chandelles et de gaz. Il n'y avait pas d'électricité domestique, pas de téléphone et pas de radio. Si l'Evénement Carrington devait se reproduire demain, il serait cataclysmique : les lignes électriques fondraient, les centrales électriques s'enflammeraient, la moitié du réseau téléphonique du monde serait hors service, les satellites de télécommunication tomberaient et Internet serait paralysé, peut-être pendant toute une année. Il y aurait des perturbations massives dans l'approvisionnement en nourriture, dans le traitement et la distribution de l'eau, ainsi que dans le système bancaire mondial. Toute l'organisation technologique finement réglée dont notre civilisation dépend serait tendue jusqu'au point de rupture. La seule réparation des lignes électriques prendrait des semaines, à condition qu'une quantité suffisante de cuivre ait pu être trouvée.

En juin 2013, une étude anglo-américaine menée par les assureurs de Lloyd, estime qu'une tempête solaire de cette ampleur coûterait au monde £ 1 600 000 000 000 et ferait basculer la planète dans la dépression.[...]

 

Si vous voulez en savoir plus sur la tempête solaire de 1859, vous pouvez lire la - très instructive - page Wikipédia la concernant.

Source 

Via

8 avril 2014

Des insectes écrabouillés...

Titam a publié un article intitulé "victime des drones" - que je vous recommande, cela va sans dire.

En allant lire la source de son article, j'ai été frappée par l'infographie suivante 

splat

 

et en particulier par les chiffres à droite qui ne concernent que la région Khyber Pukhtoonkhwa marquée en rouge : 

Attaques de drones : 380 +

Morts : 3500 +

Enfants tués : 200+

Jamais je n'aurais imaginé de tels chiffres. Je pensais que l'usage des drones militaires restait occasionnel, et surtout, que les opérations étaient bien plus "ciblées".

Que je suis naïve...

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30 mars 2014

L'impact humain sur la Terre

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) planche depuis ce mardi 25 mars sur un rapport sur l'état climatique de la Terre. Un document qui s'annonce alarmiste. Pourtant, dirigeants et citoyens du monde ne semblent pas prendre conscience de l'urgence qu'il y a à se pencher sur l'état de notre environnement. Zoom sur des images saisies depuis l'espace, qui viennent rappeler que l'activité humaine a bien un impact à l'échelle de la planète. 

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Traînées de condensation créées par le trafic aérien sur la Bretagne, le 16 mai 2004. Le transport aérien contribue pour 3% aux émissions mondiales de CO2, un volume qui sera de quatre à six fois plus important d'ici à 2050 sans une action pour les limiter. 

 

22 mars 2014

Paris, 1910

Hier, je vous montrais cette terrible photo d'un surfer en Indonésie. En France, il y a une centaine d'années, la situation ne devait pas être très différente. 

Janvier 1910, déchargement des ordures, viaduc d’Auteuil (charrettes à chevaux amenant les détritus pour les jeter dans la Seine).

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Via 

21 mars 2014

Honte aux humains...


surfing trash

Zak Noyle, photographe pour un magazine de surf, travaillait avec le surfer Dede Surinaya dans une baie isolée lorsqu'ils découvrirent que l'eau était couverte d'ordures. La baie était à des kilomètres de toute ville, mais des courants forts avaient transporté les déchets jusque là depuis Java, l'ile la plus peuplée au monde. "C'était fou. Je voyais des paquets de nouilles flotter autour de moi, dit Noyle dans une interview à GrindTV. C'était répugnant d'être là-dedans..."

L'Indonésie, qui est composée de plus de 17000 îles, souffre d'un terrible problème de déchets qui polluent ses eaux. Certains centres de population n'ont que peu ou pas de collecte d'ordures, ce qui amène les habitants à se débarrasser de leurs déchets dans les rues ou dans les rivières, qui finissent inévitablement dans la mer...

Via

12 mars 2014

Carte météo

Je reprends avec ma plus belle trouvaille de l'année : une carte météo interactive à l'échelle de la planète. 

Earth

Cette carte a été mise au point par un développeur web qui vit au Japon, Cameron Beccario. Elle est mise à jour toutes les trois heures et permet donc de voir l'évolution de la météo presque en temps réel. Par défaut, la carte affiche les vents et plus les flux tirent vers le rouge, plus les vents sont violents. Vous pouvez déplacer la carte en cliquant-glissant la souris et zoomer avec la molette. 

En cliquant sur "Earth" dans le coin inférieur gauche de l'écran, vous arrivez à un menu : 

- "Control" permet de voir l'évolution depuis 24h jusqu'aux prévisions dans 24h.

- "Mode" : par défaut, vous voyez les conditions terrestres ("Air"). En cliquant sur "Ocean", vous verrez les courants sous-marins.

- "Height" vous fait changer d'altitude. Par défaut, l'image montre les conditions de surface, mais vous pouvez monter jusque dans la stratosphère, ce qui vous fera apprécier la petite brise actuelle...

- "Overlay" ajoutera une couche qui montre les températures, l'humidité relative, les précipitations, la couche nuageuse ou la pression au niveau de la mer. Les options AD (densité de l'air) et WPD (densité de la force du vent ?) ne sont pas accessibles en restant au niveau de la surface. 

- "Projection" : il s'agit ici de projection cartographique. Si vous souhaitez voir la météo selon une projection conique ou azimutale...

 

J'ai trouvé très intéressant de voir comment les vents sont ralentis à leur arrivée près des côtes, comment ils s'infiltrent dans les détroits (Gilbraltar, Mer d'Irlande, Asie du sud-est, etc.), mais j'ai surtout été impressionnée par la violence des vents en altitude élevée !

 

Donc, pour aller voir cette carte, c'est ici : http://earth.nullschool.net/

Et pour en savoir un peu plus, allez voir sur le site Géoclimat.

4 janvier 2013

Des lumières dans la nuit

Satellite-view-of-US-at-n-006

Le nord-est du Dakota du Nord (encadré) est l'une des régions les moins peuplées des Etats-Unis. Alors pourquoi tant de lumière ?

"Parce que c'est une région schisteuse où la fracturation a conduit à un boom pétrolier. La plupart de ces lumières sont en fait des torchères qui brûlent du gaz naturel parce que la région manque des infrastructures nécessaires à la récupération de ce gaz. La production de gaz a rapidement augmenté ces dernières années mais 30% est brûlée"

Source

Via

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