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Bits and Bobs
16 décembre 2012

La couverture des tueries par les médias

Un extrait d'un article de Roger Ebert, qui reprend un de ses propres articles datant de 2003 pour montrer que rien n'a changé...

roger ebert

Laissez-moi vous raconter une histoire. Le lendemain du massacre de Columbine, j'ai été interviewé pour le journal d'information de Tom Brokaw. On avait donné une théorie à la journaliste et elle cherchait des arguments pour l'étayer. "Ne diriez-vous pas que ces tueries sont influencées par les films violents ? " me demanda-t-elle. "Non, je ne dirais pas ça". "Mais que pensez-vous du film "Basketball Diaries"? N'y montre-t-on pas une scène où un garçon pénètre dans une école armé d'une mitrailleuse ?". Ce film de 1995 avec Léonardo di Caprio contient en effet une courte scène de cette nature, dis-je, mais le film a été un échec commercial et il est peu probable que le tueur l'ait vu.

La journaliste eut l'air déçu, je lui détaillais donc ma théorie. "De tels évènements, dis-je, s'ils sont influencés par quelque chose, alors ils sont influencés par des programmes d'informations comme le vôtre. Quand un gamin déséquilibré entre dans une école et commence à tirer, cela devient un évènement majeur. Les chaînes du câble coupent leurs programmes habituels et passent les images en boucle. On attribue à l'évènement un logo et une musique… Le message aux autres enfants déséquilibrés du pays est clair : si je mitraille mon école, je deviendrai célèbre. La télé ne parlera que de moi. Les experts chercheront à quoi je pensais. Les autres gamins de l'école et les profs sauront qu'ils auraient dû me laisser tranquille. Ce sera mon moment de gloire."

"En bref, dis-je, des évènenement comme Columbine sont moins influencés par les films violents que par CNN, les NBC Nightly News et les autres nouveaux médias qui glorifient ces tueries au prétexte de les "expliquer". Je félicite le Sun-Times, dont l'éditeur a dit que le journal ne présenterait plus les tueries dans les écoles en première page".
La journaliste me remercia et éteignit la caméra.


Bien sûr, l'interview ne fût jamais utilisée. Ils trouvèrent de nombreux interlocuteurs pour condamner les films violents et tout le monde fût heureux.

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27 novembre 2012

Tout ce qu'on ne nous a jamais expliqué sur les gaz de schiste

Le grand débat écologique du moment, à part l'"Ayraultport", c'est le gaz de schiste. J'ai ma petite idée là-dessus (voyez ici, moi, ça me suffit...) mais tant qu'à faire, autant avoir une explication claire. 

JMJ

Le magazine Marianne publie cette semaine un article écrit par Jean-Marc Jancovici, spécialisé dans la thématique énergie-climat, pour qui j'ai une vraie admiration : "Les gaz de schiste ou la fausse bonne idée" (Marianne n°814 du 24 au 30 novembre 2012). En voici le chapeau : "A en croire certains, les gaz de schiste constitueraient un vrai trésor national dans lequel il suffirait de piocher pour régler les problèmes de l'énergie. Cette vision étroite n'est ni crédible ni responsable."

S'en suivent des explications claires sur la question des forages, de l'intérêt de chercher ces gaz, les infrastructures nécessaires à leur exploitation si tant est que cette ressource est réellement présente, le bilan carbone de cette exploitation, la durée d'exploitation (2 ans avant que la production ne décline !!!), etc. 

Si vous ne souhaitez pas acheter le magazine, vous pouvez toujours aller lire l'article sur le site du Collectif du Haut-Bugey qui a probablement eu l'accord de Marianne pour le proposer.

Et tant que vous y êtes, fouillez un peu le site de Jean-Marc Jancovici, vous ne manquerez pas d'y faire des découvertes intéressantes !

23 février 2012

fromage analogue

Vous achetez une pizza au supermarché, un cheeseburger chez M*cDo ou Picard, des lasagnes tous prêts au supermarché : vous mangez donc du fromage analogue, un fromage sans fromage.

"Il existe deux versions de fromage analogue inventées par Cargill, un fabricant américain de produits pour l'industrie agro-alimentaires implanté dans 63 pays.

L'un est une pâte composée de 15 % de protéines laitières, d'huile de palme et d'exhausteurs de goût qui existe depuis 2007.

L'autre appelé "Lygomme™ACH Optimum," destiné au marché européen et datant de 2009, est composé de trois amidons, d'un galactomannane (E 410, 412, 417), d'un carraghénane (E 407), tous deux gélifiants, et d'arômes. Quoi de plus appétissant ?"

pizza

Cet extrait est tiré du blog de Paule Neyrat, Diététicienne. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aller lire "Fromagium" qui publie un article complémentaire bien que paru AVANT le précédent : "Il y a encore pire que le fromage analogue" :

"3 amidons + 1 épaississant + 1 gélifiant = un prix de revient jusqu’à 60 % moins cher que le « fromage analogue »  et 200% moins cher qu’une mozza basique au lait de vache = un produit qui n’est pas du fromage mais « rappelle les fromages traditionnels à pâte dure tels que le gouda, le cheddar ou le gruyère ».

Bonne lecture et bon apétit !

Allez voir le site de Cargill Texturizing : dans les news, en français, vous découvrirez les "ferments de maturation", les "textures innovantes pour fourrage patissier", le soja déshuilé, etc.

18 janvier 2012

L'autonomie alimentaire en France

Vous vous souvenez peut-être de l'article "Neuf repas avant l'anarchie" que j'avais traduit l'été dernier. Le scénario se tenait en Grande-Bretagne et la Marquise, dans les commentaires, disait très justement que la même chose pourrait arriver en France.

Je ne sais plus par quel moyen, j'ai trouvé un article concernant l'autonomie alimentaire en France, dont voici un extrait :

"LE SAVIEZ-VOUS ? Si elle n’est plus approvisionnée par camions l’Ile-de-France ne dispose que de quelques jours d’autonomie alimentaire.
Dans sa production, l’Ile-de-France est autonome à 26 % seulement pour ses besoins en pommes de terre, 0,5 % pour la viande, 10 % pour les légumes frais, 1,5 % pour les fruits (à l’exception des pommes 5,5 %), 1 % pour le lait, 12 % pour les œufs. En revanche, elle est autonome à 159 % pour le blé et 117 % pour le sucre…
L’autonomie globale de la France pour les légumes frais et les fruits n’est que de 91% et 59% (à l’exception des pommes 166%)... 
Pour en savoir plus, découvrez « Terre d’Avenir » d’Emmanuel Bailly et Philippe Desbrosses."

Suivi d'une courte vidéo qui est un extrait du film "Solutions Locales pour un Désordre Global", film de Colline Serreau.

Et pour finir, voyez le lien mentionné dans l'article sur l'autonomie alimentaire, d'où sont tirés les chiffres cités plus haut et tant qu'à faire, fouillez un peu le site : il y a sûrement des tas de choses intéressantes à y lire !


12 janvier 2012

Yakimovo, Voynitsa, Vidin

Bulgarie

"Le chômage a atteint en septembre un record de près de 55% de la population active dans la commune de Yakimovo, qui ne compte plus que 4.300 habitants. [...]  "Quels enfants? Il n'y a plus d'enfants ici", dit Detelin Andreev, un chômeur de 61 ans, devant les ruines de l'école du village de Voynitsa, près de Vidin. "Il n'y a que des retraités et des chômeurs, qui achètent de la nourriture à crédit", dit la vendeuse du magasin local, qui ne veut pas être citée.  "Il n'y a pas de magasin ici. Nos enfants passent de temps en temps pour nous apporter de la nourriture et voir si nous sommes toujours en vie. [...]"

C'est la région la plus pauvre de Bulgarie. 

C'est aussi la plus pauvre d'Europe : celle qui se dit aussi "Communauté".

Source

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1 décembre 2011

Encore le plastique...

Deuxième fois en très peu de temps que je vois ce genre de choses... 

plastic around turtle

Voir aussi cette vidéo, cet article et celui-ci postés ici même.

Pour l'amour du ciel, coupez ces machins et nouez les sacs plastique avant de les jeter !

Via

26 octobre 2011

Où les sacrifices d'enfants sont un business

Traduction de l'article "Where child sacrifice is a business" de Chris ROGERS, paru le 11octobre 2011 sur le site de la BBC (http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-15255357)

 

Les écoliers sont étroitement surveillés par les enseignants et les parents sur le chemin de l'école. Sur les terrains de jeux et sur la route, des affiches avertissent du risque d'enlèvement des enfants pour des sacrifices par des sorciers.

Le rituel, dont certains pensent qu'il apporte la richesse et la bonne santé, était presque inconnu dans le pays quand il est réapparu il y a trois ans, parallèlement au boom de l'économie du pays semble-t-il.

Les corps mutilés des enfants ont été découverts au bord des routes, victimes de la croyance apparemment grandissante du pouvoir du sacrifice humain.

Lire la suite, âmes sensibles s'abstenir.

Via

21 septembre 2011

Attention la tête !

Vous avez peut-être vu qu'on nous annonce pour vendredi la chute d'un satellite. Quelque part sur Terre, on ne sait pas vraiment où... On ne sait pas vraiment quand non plus... Ce qu'on sait par contre, c'est qu'il ne se désintègrera pas complètement lors de son entrée dans l'atmosphère, l'acier et le titane devraient résister (ne rêvez pas, les morceaux restent la propriété de la Nasa). 

satellite

Mais ce qui m'a vraiment surprise dans cet article du Point, c'est cette petite phrase : "Jusqu'ici, aucune victime ni même aucun dégât lié à la chute de ce type de débris n'ont été signalés, et ce, alors qu'au moins un satellite ou un étage de fusée retombe sur Terre chaque semaine".

Je savais que l'espace autour de la Terre était "encombré"... mais de là à imaginer que tout ce bazar pouvait me retomber dessus...

20 août 2011

Neuf repas avant l'anarchie

Traduction de l'article "Nine meals from anarchy - How Britain is facing a very real food crisis" (juin 2008)

food supply in peril

"L'expression «Neuf repas avant l'anarchie» ressemble plus au titre d'un mauvais film hollywoodien qu'à une menace réelle.

C'est pourtant l'expression utilisée par Lord Cameron de Dillington, un agriculteur qui a été le dirigeant de la Countryside Agency – agence parapublique mise en place par Tony Blair à une époque où il prétendait se soucier de la campagne - pour décrire à quel point l'offre alimentaire en Grande-Bretagne est actuellement en péril.

Bien avant les autres, Cameron a vu le risque qu'une véritable crise alimentaire frappe ici en Grande-Bretagne, au 21e siècle, et pas seulement dans les pays pauvres du Tiers-Monde.

Voici le scénario. Imaginez un arrêt brutal des livraisons de pétrole, un arrêt soudain de l'essence qui coule régulièrement des pompes dans les moteurs des camions qui livrent les aliments à travers le pays et qui garnissent les rayons des supermarchés dès qu'un produit vient à manquer.

Si les camions ne circulaient plus, on commencerait à s'inquiéter et nous irions dans les magasins, pour remplir nos garde-mangers. À la fin de la première journée, s'il n'y avait toujours pas d'essence, les rayons seraient déjà plutôt dégarnis. Imaginez, alors, la deuxième journée : votre quatrième repas, le cinquième et le sixième. Ce serait la panique. Troisième jour: toujours pas d'essence.

Que se passerait-il alors ? Avec la sensation de faim et aucune idée de combien de temps il faudrait pour que les supermarchés soient réapprovisionnés, combien de temps se passerait-il avant que ceux qui n'avaient pas fait suffisamment de stocks aillent commencer à voler leurs voisins ? Ou aillent piller ce sur quoi ils pourraient mettre la main ?

Il y a environ 11 millions de jardiniers en Grande-Bretagne, mais vos délicieux pois d'été n'iront pas loin lorsque vos enfants seront affamés et que les fèves au lard seront épuisées.

Lord Cameron estime qu'il ne faudrait que neuf repas - trois jours entiers sans livraisons dans les supermarchés - avant que la loi et l'ordre ne commencent à se dégrader, que la rue ne sombre dans le chaos.

Une hypothèse exagérée pour la Grande-Bretagne, l'une des premières nations du monde ? Pas du tout. Parce que c'est exactement ce qui s'est passé aux États-Unis à la suite de l'ouragan Katrina. Les gens ont pillé pour se nourrir et nourrir leurs familles."

Lire la suite de l'article traduit 

27 juillet 2011

Tomatoland

Extraits traduits de "Tomatoland", par Barry Estabrook.

"Selon Monica Ozores-Hampton, spécialiste en cultures maraichères à l'Université de Floride, un plant de tomate ne peut pousser en Floride : "là-bas, le sol ne contient pas d'azote, donc il ne pourra pas pousser. La terre ne retient pas l'humidité, aussi, à moins d'arroser régulièrement, il mourra certainement. Et si, d'une manière ou d'une autre, il parvient à survivre, les insectes, les bactéries et les maladies fongiques le détruiraient."

Comment alors, la Floride peut-elle être le lieu de production d'un tiers des tomates consommées par les américains ? Comment la tomate est-elle devenue le fruit qui rapporte le tiers du revenu de la région ?

D'un point de vue purement botanique ou horticole, vous seriez un imbécile si vous essayiez de produire des tomates dans un endroit comme la Floride. Le défi commence par le sol lui-même. Ou plus précisément par l'absence de sol. Bien qu'une région au sud de Miami ait un sol de gravier calcaire, la plupart des tomates de l'état poussent dans le sable. Pas un terreau sablonneux, pas un sol sableux, mais du sable pur. [...]

A cause du climat doux, les organismes et les insectes causant des maladies ne sont pas détruits par le froid, le blizzard ou le gel qui les auraient tués dans les zones de culture plus froides. Les nuisibles, les champignons et les bactéries restent vigoureux tout au long de l'année.

[...]

Avec toute l'aide qu'elles peuvent obtenir de leurs amis les produits chimiques, et en admettant qu'elles ne seront pas détruites par le froid ou les ouragans, les tomates de Floride seront prêtes pour la récolte en 10 à 15 semaines. Prêtes pour la récolte, mais pas mûres pour autant.

Une tomate industrielle de Floride est cueillie alors qu'elle est encore dure et verte, puis transportée à l'usine d'emballage, où elle est gazée à l'éthylène jusqu'à ce qu'elle acquière artificiellement une apparence de maturité.

Dès les années 20, les ingénieurs agro-alimentaires ont conclu qu'aucune tomate artificiellement mûrie grâce à l'éthylène n'aurait jamais le goût ni la texture d'une tomate mûrie naturellement. Dans les champs, tous les fruits qui montrent le moindre rosissement, sans parler de rougissement, sont laissés à pourrir ou sont récupérés par des "glaneurs" qui, en échange d'une petite somme d'argent sont autorisés à pénétrer dans les parcelles récoltées. Ils cueillent ces fruits colorés et les revendent à des restaurants locaux, à des primeurs ou sur des marchés de "glaneurs".

Ce n'est pas que les producteurs ne peuvent pas emballer des fruits arrivés à complète maturité. Ils l'ont fait par le passé. Mais produire des fruits mûrs exige des cueillettes fréquentes sur une longue période, ce qui est coûteux. Il est bien plus profitable pour eux et leurs gros clients - supermarchés et fast-foods - de ramasser et vendre des tomates qui sont récoltées en deux ou trois passages, encore vertes, dures à en être indestructibles, avec la peau lisse, et qui auront encore une durée de vie de deux semaines sur les rayons. Le goût n'entre pas dans l'équation. "Pas un consommateur ne goûte une tomate au supermarché avant de l'acheter. Je n'ai jamais raté une vente à cause du goût", dit un producteur. "Les gens veulent juste quelque chose de rouge à mettre dans leur salade"."

Source

Via

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