Je vous souhaite un bon voyage
Un survol du lac Iliamna en Alaska pour le Alaska Salmon Program pour suivre l'un des plus grands retours de saumons rouges depuis des années.
Un survol du lac Iliamna en Alaska pour le Alaska Salmon Program pour suivre l'un des plus grands retours de saumons rouges depuis des années.
La procrastination a parfois du bon : depuis des mois (années ? !!!) je voulais écrire un article sur la Réserve Mondiale de Semences du Svalbard en Norvège.
Et puis j'ai découvert Camicaos, le blog de Camille Causse, "une archiviste, [qui] veut tordre le cou aux idées préconçues sur les archives". Si vous ne connaissez pas son blog, voilà une belle occasion de le faire.
Camicaos donc. Il se trouve que Camille a publié un très bon article sur la Réserve Mondiale de Semences que je vous recommande. Ce qui me dispense d'en écrire un. CQFD.
D'autre part, ce soir, parallèlement à la COP21, TF1 a diffusé un passionnant reportage sur la Réserve "du Sptizberg", dans lequel j'ai appris que :
- pour la première fois, un pays a eu besoin de réutiliser ses réserves de graines pour reconstituer ses stocks. Il s'agit de la Syrie et vous en devinez la raison... mais vous pouvez aller lire cet article à ce propos.
- la France ne contribue pas à la Réserve Mondiale de Semences car elle considère que ses propres installations sont suffisantes. Il semble que les japonais tenaient la même position... jusqu'au tsunami et à l'accident de Fukushima.
Des employés des télécoms, envoyés pour vérifier une antenne qui marchait mal, ont eu la surprise de la trouver pleine de 150 kg de glands... accumulés par des pic-verts.
Squirrel fills Antenna with Acorns
A 0:10, vous pourrez voir le trou utilisé par les oiseaux.
Hvordan fungerer en kulepenn? // How does a ballpoint pen work?
Jesse Jane McParland (IRL) Junior WAKO World Championships 2014
Une vague de chaleur frappe l'Inde en ce moment : tous les records de température ont été battus en ce mois de mai avec 47,6°C enregistrés à Titlagarh dans le district de Balangir. Naturellement, comme lors de la canicule de 2003 en France, le nombre de victimes dues à cette vague de chaleur est terrible : plus de 1100 morts enregistrés.
Même les routes fondent...
Traduction d'un article paru dans The Guardian. L'auteur est Mawuna Remarque Koutonin (éditeur de SiliconAfrica.com)
Dans le lexique des migrations humaines, il y a toujours des mots hiérarchiques, créés dans but de placer les blancs au-dessus de tous les autres. L'un de ces vestiges est le mot "expat".Qu'est-ce qu'un expat ? Et qui est un expat ? Selon Wikipédia, "Un expatrié est un individu résidant dans un autre pays que le sien (sa patrie). Le mot vient des mots grecs exo (« en dehors de ») et patrida (« le pays »)".
Défini de cette façon, on s'attendrait à ce que toute personne allant travailler en dehors de son pays pour une certaine période soit un expat, quelle que soit sa couleur de peau ou son pays d'origine. Mais en réalité, ce n'est pas le cas : expat est un terme exclusivement réservé aux blancs qui vont travailler à l'étranger...Les africains sont des immigrés. Les arabes sont des immigrés. Les asiatiques sont des immigrés. Mais les européens sont des expats parce qu'ils ne peuvent être placés au même niveau que les autres ethnies. Ils sont supérieurs. Immigré est un terme réservé aux "races inférieures".
Le Wall Street Journal, principal magazine d'information financière du monde, a un blog dédié à la vie des expatriés. Il a récemment publié un article intitulé "Qui est un expat de toute façon ?" dont voici les conclusions : "Quelques arrivants sont qualifiés d'expats ; d'autres d'immigrés ; et quelques-uns comme simples migrants. Cela dépend de la classe sociale, du pays d'origine et du statut économique. C'est étrange comme à HongKong, certains sont décrits comme expats mais pas les autres : toute personne ayant des racines en occident est un expat... les employés à domicile philippins sont des "invités", même s'ils sont arrivés depuis des décennies, et les chinois de Chine [i.e. par opposition à HongKong] sont rarement regardés comme des expats... Ce sont deux poids, deux mesures érigés en politique officielle."
La situation est la même en Afrique et en Europe. Les meilleurs professionnels africains qui vont travailler en Europe ne sont pas considérés comme des expats. Ils sont des immigrés, point. "Je travaille pour des multinationales des secteurs privé et public. Et être noir ou métis ne m'autorise pas le terme "expat". Je suis un "immigré hautement qualifié", comme ils m'appellent pour être politiquement corrects" raconte un travailleur migrant africain.
La plupart des blancs refusent d'admettre qu'ils jouissent des privilèges d'un système raciste. Mais notre responsabilité est de pointer et de leur refuser ces privilèges, directement hérités d'une suprémacie idéologique dépassée. Si vous croisez ces "expats" en Afrique, appelez-les des immigrés comme tout le monde. Si cela heurte leur supériorité, ils peuvent rentrer chez eux et y rester. La déconstruction de ce point de vue doit continuer.
Je coupe les commentaires sur ce billet : je n'ai pas le temps ni l'envie de me lancer dans de grandes discussions sur le racisme. Avec cette traduction, je voulais juste pointer le sens - tout à fait inconscient de ma part - que l'on donne au mot "expat".
Et accessoirement, je n'approuve absolument pas certains arguments de cet article. J'ai néanmoins préféré en publier l'intégralité plutôt que de ne traduire que les extraits que j'approuvais.